samedi 29 juillet 2017

Trevor Payre : Une vie de rêve - Anthony G.R. Caillet



Trevor Payre est un richissime homme d'affaire qui, bien qu'à la tête de multiples entreprises telles que l'enseigne TextiPayre et la chaîne de fast-food McPayre, n'est pas un forçat du travail. Pour éviter ce dernier, Trevor est prêt à suivre sa pulpeuse secrétaire dans une ennuyante journée.

Un acte anodin qui va changer sa vie.

Mais passés le premier baiser vite gagné et les premiers jours de romance, l'aventure amoureuse s'étiole pour une âme assoiffée de nouvelles choses. C'est ce qui guidera Trevor, avec l'envie d'indigence, dans un périple autour du monde.
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Malgré sa "motivation d'un cornichon" pour travailler, l'avarice qui coule dans les veines, la prétention dans les gestes, la misanthropie dans le rapport à l'autre et la délicatesse d'un Bernard-l'hermite, Trésor Payre se définit comme un homme heureux.

L'auteur nous décrit un personnage un peu loufoque qui dépense son argent d'une façon peu réfléchie mais qui ne vit que pour gonfler encore plus ses comptes bancaires. Fainéant au possible (laisse le travail aux autres et profite de la vie en attendant), à se demander comment il a fait pour amasser autant de fortune, il s'entoure d'employés qui font son boulot mais qu'il considère comme des amis et qu'il fait parfois bénéficier de ses largesses. Un homme qui doit se sentir bien seul, même s'il n'a pas l'air de s'en rendre compte. Cependant par moment, un cœur d'artichaut se dévoile, le rendant un peu moins snobinard. Son humour un peu grinçant m'a toutefois fait sourire.

La jeune secrétaire Sandrine, que j'ai appréciée au début du récit, est devenue aussi fainéante que son patron et de plus en plus nunuche au fil des pages.

J'ai adoré le majordome, de par son physique et sa façon de répondre à son patron.

Une histoire tirée par les cheveux, un peu farfelue avec des aventures rocambolesques, et une fin à l'image du personnage principal. Un petit roman pour un moment de détente sans prise de tête.



Tout d'abord, je remercie l'auteur d'avoir accepté de m'envoyer ce livre en Service Presse !

Je dois dire que j'ai été interpellée par le fait que l'auteur soit un homme et qu'il s'agisse pourtant d'une « romance »... Ne me jetez pas la pierre ! Je sais que les hommes en écrivent aussi, mais je n'avais jamais eu l'occasion d'en lire une. C'est chose faite !

Alors, surtout, rangez tout de suite les violons.
Trevor Payre est pour ainsi dire tout ce qu'une femme peut détester chez un homme : macho, profiteur, grande gueule, et j'en passe. C'est aussi un homme séduisant et il en joue, autant qu'avec sa fortune, héritée à la mort de son père.
Si dans la vie, on aurait envie de lui faire manger ses millions, je dois dire que je l'ai trouvé extrêmement drôle. Il s'agit ici d'une histoire délirante, épicée par le caractère de ce patron on ne peut plus exigeant avec ses employés. Il embauche et vire son petit personnel avec autant de maestria qu'un chef d'orchestre (qu'il imite à merveille, d'ailleurs) et nous assistons à cette démonstration éloquente de pouvoir alors qu'il tente de parvenir à ses fins avec sa secrétaire...
L'auteur a lui-même défini son livre comme une satire : je trouve le terme particulièrement bien choisi ! Tout nous pousserait à détester Trevor si on le croisait... Et c'est ce qui le rend aussi marrant!

Clairement, les joutes verbales entre les personnages m'ont énormément plu. Le style de l'auteur est un gros point fort du récit : entre le vocabulaire parfaitement contemporain et les jeux de mots, je me suis beaucoup amusée.
L'histoire en elle-même se passe de commentaire. L'auteur s'en sort en jonglant entre les scènes clichées et celles qu'on aurait pas pu ne serait-ce qu'imaginer : pour moi, ça fonctionne ! La fin est un beau mélange des deux.

C'est une lecture divertissante, même si je pense qu'il est nécessaire de se munir de son second degré (voire des suivants) pour l'apprécier pleinement. Merci pour cette lecture !

2 commentaires:

  1. J'ai acheté ce livre, je l'ai moyennement apprécié. J'ai dit à l'auteur pourquoi. Je suis contente de votre commentaire, car il est élogieux, et je comprends pourquoi il n'a pas été ma tasse de thé: "si je pense qu'il est nécessaire de se munir de son second degré (voire des suivants) pour l'apprécier pleinement". Je suis restée au premier! Degré!

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    1. En effet, je ne sais pas s'il serait passé aussi bien si j'avais été dans un autre état d'esprit ! ;)

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