Dans le Londres d'aujourd'hui, Jacob Portman et Emma Bloom se lancent à
la recherche de leurs amis enlevés par les Estres. Ils retrouvent leur
trace grâce au flair aiguisé d'Addison, l'illustre chien particulier
doué de parole. Bientôt, au bord de la Tamise, ils font la connaissance
de Sharon, un géant bourru qui, moyennant une pièce d'or, propose de
leur faire traverser le fleuve. Ils rejoignent ainsi l'Arpent du Diable,
une boucle temporelle à la réputation effroyable où séjournent les
particuliers les moins recommandables, où pirates et malfaiteurs
commettent leurs forfaits en toute impunité. Jacob et Emma ne se sont
pas trompés : l'ennemi a bien établi son QG dans l'Arpent, derrière les
murs d'une forteresse imprenable...
Difficile de vous parler de ce troisième et dernier tome sans en dire trop sur l'intrigue.
J'ai lu chaque opus à la suite car j'étais totalement incapable de passer à autre chose. Il fallait que je connaisse le fin mot de l'histoire, surtout après le cliffhanger du Tome 2. J'avais besoin de savoir ce qui allait se passer pour Jacob et ses amis.
Sans surprise, on retrouve les ingrédients qui ont fonctionné dans les précédents : rythme effréné, personnages forts de caractère, retournements de situation, humour - pour détendre l'atmosphère... Et heureusement ! En réalité, j'ai trouvé ce tome plus sombre, peut-être à cause de son contexte. L'Arpent du Diable devient le décor des aventures de Jacob, un lieu où visiblement tout est permis... ou presque.
« « Piraterie déconseillée. »
– Déconseillée, me suis-je esclaffé. Et les meurtres ? On les désapprouve ?
– Je pense que les meurtres sont « tolérés sous réserve », a fait Sharon.
– Y a-t-il quelque chose d’interdit, ici ? a demandé Addison.
– Rendre un livre en retard à la bibliothèque. Les amendes sont salées ! Dix coups de fouet par jour de retard… et encore, c’est le tarif pour les livres de poche. »
Les événements, plus durs qu'auparavant, marquent la fin de cette aventure avec brio. On craint le pire à chaque page, les risques grandissant à mesure qu'approche le dénouement.
J'ai beaucoup aimé ce dernier, d'ailleurs ! Il ne dénote absolument pas avec le reste, achevant l'histoire des particuliers avec autant d'ingéniosité qu'elle a été racontée.
Ce que j'ai apprécié mais pas précisé dans mes précédentes chroniques, c'est que le récit est entrecoupé de photographies (dont celles utilisées pour les couvertures). L'auteur a intégré à l'histoire des clichés d'époque, retouchés ou non, ancrant le tout dans une réalité bien ficelée. Encore une fois, j'admire le travail de l'écrivain, qui jongle à merveille parmi les époques !
Ransom Riggs signe là sa première trilogie, entrouvrant par la même occasion un voile sur le monde des particuliers pour la première fois... Mais est-ce vraiment la dernière ? Maintenant que j'ai goûté au voyage dans ses boucles temporelles, j'ose espérer qu'il nous en concoctera d'autres... Sous peine de voir ses fans changer en poussière.
À présent, il ne me reste plus qu'à visionner le film pour clore ce chapitre !
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